Le bureau de l’ASMC
à
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres du CA de la FFAM
Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs,
Notre Association de propriétaires de moulins de Creuse a été créée au début de l’année 2013 pour faire face aux initiatives autoritaires de la DDT et de l’ONEMA de la Creuse visant à modifier ou effacer dans un premier temps nos seuils de la Petite Creuse et du Verraux au nom de « la continuité écologique ».
Deux des trois membres cofondateurs de l’Association étant membres à titre individuel de la FFAM, c’est tout naturellement que notre jeune Association s’est affiliée à votre Fédération.
Depuis, nous avons obtenu de participer aux diverses réunions de concertation organisées par l’Administration mais sans les résultats escomptés : la démarche entreprise par la DDT se poursuit avec des moyens détournés, insidieux et opaques, avec un Bureau des Milieux Aquatiques passé de 1 à 3 fonctionnaires, résultat des doublons créés par la fusion de la DDA et de la DDE :
- Enquête publique en vue d’une déclaration d’intérêt Général pour des travaux sur la Petite Creuse
- Visite sur place de chacun des seuils du département pour connaître notamment leur état
- Attitude ambiguë quant à l’interprétation de la DCE auprès de leur propriétaire.
Nous nous sommes interrogés sur les actions à entreprendre pour nous opposer à la destruction ou l’amputation du seuil des 300 moulins que la DDT a répertoriés en Creuse.
Dans un premier temps, nous avons mis en ligne sur change.org une pétition intitulée « Sauvons nos moulins séculaires »
La FFAM a bien fait passer l’information sur son flash du moment mais le lien vers notre pétition ne fonctionnait pas. Nous avons recueilli plus de 800 signatures, essentiellement locales, avec à chaque signature l’envoi automatique d’un mail à la DDT, l’ONEMA, l’APPMA et le Ministère. Mais ce n’est rien compte tenu du nombre d’adhérents de notre Fédération, et nous espérons vivement que ce lien sera réactivé dans le prochain flash !
Nous avons envisagé d’ouvrir nos vannes à un moment déterminé, selon un ordre bien établi, pour vider nos retenues en période d’étiage. Ce sera peut-être pour l’été prochain.
Et enfin nous venons de mettre en ligne notre « Lettre des Propriétaires Indignés » que nous avons communiquée à tous par messagerie électronique.
Mais que faire si nous sommes seuls, petits moulins creusois, contre des bureaucrates en surnombre qui interprètent à leur façon la DCE sans engager leur responsabilité personnelle ? Je citerai notamment l’ONEMA qui lors d’une réunion du Comité de Pilotage, en présence du Préfet, a écrit en préambule dans son document projeté devant les participants
« Pour rétablir durablement la continuité écologique, la seule solution technique est l’effacement de l’ouvrage (dérasement, arasement ) »
Qu’attendons-nous de la FFAM ?
En de nombreux points, nous approuvons les idées lancées par la présidente des Moulins des Landes dans sa lettre ouverte du 24 juillet 2014, ainsi que les réactions nombreuses qui circulent actuellement sur la messagerie électronique.
Le bureau, réuni le 25 janvier, a décidé d’attirer votre attention sur la situation difficile des Moulins de Creuse et donc aussi de France et de vous faire part de suggestions qui pourraient, si vous le décidez, faire l’objet d’un débat, notamment lors de la prochaine Assemblée Générale de la FFAM.
1/ Notre fédération doit être l’amplificateur des appels au secours de chacun de ses membres auprès de tous ses adhérents pour soutenir au mieux les initiatives locales (pétitions notamment)
2/ Les moyens importants de la FFAM (300.000 euros dans vos réserves) connus de tous et notamment de l’Administration et de tout citoyen donnent une image trompeuse des propriétaires de Moulins, que l’on jalouse volontiers en les prenant pour des riches !
Une petite partie de ces moyens pourrait être utilisée pour associer le plus grand nombre à votre congrès (nous n’y participerons pas car le coût est trop élevé pour nous) et à l’Assemblée Générale (45 euros, c’est bien cher pour un repas). Il me semble que la FFAM pourrait prendre à sa charge certains frais d’organisation pour attirer le plus grand nombre.
Une position centrale serait plus mobilisatrice, et l’organisation de réunions entre les Associations locales, au niveau de chaque « ancienne région », permettrait d’établir des liens plus forts entre vous et nous et de mieux communiquer.
Ces moyens devraient permettre enfin d’orchestrer une Action Nationale que beaucoup d’entre nous réclament, en s’appuyant sur les médias, et en ciblant d’abord la Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable, les Parlementaires et la Commission Européenne…
3/ Notre Fédération doit éviter de montrer tout signe qui pourrait être interprété comme de la faiblesse : contre les dictats et la doctrine de ceux qui estiment que « Pour rétablir durablement la continuité écologique, la seule solution technique est l’effacement de l’ouvrage », il n’y a que la manière forte. Discuter avec ces fonctionnaires ne peut rien apporter sinon pour eux le moyens d’embobiner un peu plus ceux qui parmi nous sont les plus impressionnables !
Vous aviez programmé des réunions avec l’ONEMA dans chaque Délégation Régionale.
Elles n’ont pas eu lieu pour notre secteur, et qu’en est-il de cette initiative ?
La participation à l’élaboration de « la charte des moulins » sans poids règlementaire ou juridique, est plus un cadeau au Ministère qu’un pas vers la sauvegarde de nos moulins. La preuve : le décret du 1er juillet 2014 prise sans concertation dans notre dos et contre nos droits de « fondé en titre ».
4/ Ne nous trompons pas d’adversaires : S’il est dans votre rôle de défendre au coup par coup des seuils de moulins menacés de destruction, les actions en justice devraient se faire d’une seule et même voix pour tous les Moulins de France et de Navarre.
Nous prendrons pour exemple le recours devant le Conseil d’Etat concernant le décret du 1er juillet 2014. Pourquoi ne pas avoir fait un recours commun avec la FDMF qui pourtant vous avait sollicités ? Cette division, sur laquelle nous ne porterons pas de jugement quant à ses origines, les ignorant en grande partie, est un signe de faiblesse donné à l‘Etat et ne peut que nous desservir.
5/ Nous comptons parmi nous des membres de la FDMF et nous avons des relations très cordiales avec l’Association voisine qui adhère à cette autre Fédération.
Le temps est venu, sinon de rapprocher les deux Fédérations et de faire table rase du passé, de mener des actions concrètes et conjointes compte tenu de la gravité de la situation.
Une consultation en vue d’une Action Nationale d’envergure pourrait être lancée sans délais.
La consultation de chacun de vos membres légitimerait cette action. Un simple questionnaire relayé par toutes les Associations locales permettrait à chacun de donner son avis et de suggérer des pistes d’actions.
Après son dépouillement au plan local, les idées émises pourraient être validées par un comité de pilotage puis soumises à l’accord du Conseil d’Administration pour mise en œuvre
- auprès des membres de la FFAM
- auprès des médias nationaux et locaux
- auprès des Députés, des Sénateurs et des Députés Européens
- auprès de la Commission Européenne
- auprès de la Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable
- auprès des Acteurs de l’Eau.
Les Journées des Moulins pourraient être un temps fort de l’information précédant une Journée Nationale d’Action orchestrée par les deux Fédérations Nationales.
Evidemment, il appartiendrait à la FFAM de prendre contact officiellement avec la FDMF, chacune des Associations locales, notamment celles qui adhèrent aux 2 Fédérations, de sensibiliser la direction de la FDMF.
Nous faisons confiance à la FFAM, à son conseil d’Administration, pour accorder à cette lettre, que nous avons décidé de communiquer à l’ensemble des Moulins de France et de leurs Amis, toute l’attention qu’elle mérite.
Nous ne nions pas le désintéressement et le travail passé de toute la direction de la FFAM mais le temps est arrivé où beaucoup d’entre nous, propriétaires de moulins menacés, réclament des actions concrètes et significatives qui mettront en avant, non pas la disparition criminelle de nos moulins séculaires à coup de dizaines de milliards d’euros, mais prioritairement :
- la lutte contre les pollutions et ses effets néfastes sur la santé,
- la régulation des crues et la préservation des réserves d’eau en période de sècheresse (réchauffement climatique oblige),
- la promotion des énergies renouvelables dont l’hydroélectricité,
- la conservation du 3ème patrimoine de France,
- tout un pan de notre Histoire depuis les temps les plus anciens.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, l’expression de toute notre considération.
Le 2 février 2015
Pour le bureau de l’ASMC, le président, Georges Durand
à
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres du CA de la FFAM
Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs,
Notre Association de propriétaires de moulins de Creuse a été créée au début de l’année 2013 pour faire face aux initiatives autoritaires de la DDT et de l’ONEMA de la Creuse visant à modifier ou effacer dans un premier temps nos seuils de la Petite Creuse et du Verraux au nom de « la continuité écologique ».
Deux des trois membres cofondateurs de l’Association étant membres à titre individuel de la FFAM, c’est tout naturellement que notre jeune Association s’est affiliée à votre Fédération.
Depuis, nous avons obtenu de participer aux diverses réunions de concertation organisées par l’Administration mais sans les résultats escomptés : la démarche entreprise par la DDT se poursuit avec des moyens détournés, insidieux et opaques, avec un Bureau des Milieux Aquatiques passé de 1 à 3 fonctionnaires, résultat des doublons créés par la fusion de la DDA et de la DDE :
- Enquête publique en vue d’une déclaration d’intérêt Général pour des travaux sur la Petite Creuse
- Visite sur place de chacun des seuils du département pour connaître notamment leur état
- Attitude ambiguë quant à l’interprétation de la DCE auprès de leur propriétaire.
Nous nous sommes interrogés sur les actions à entreprendre pour nous opposer à la destruction ou l’amputation du seuil des 300 moulins que la DDT a répertoriés en Creuse.
Dans un premier temps, nous avons mis en ligne sur change.org une pétition intitulée « Sauvons nos moulins séculaires »
La FFAM a bien fait passer l’information sur son flash du moment mais le lien vers notre pétition ne fonctionnait pas. Nous avons recueilli plus de 800 signatures, essentiellement locales, avec à chaque signature l’envoi automatique d’un mail à la DDT, l’ONEMA, l’APPMA et le Ministère. Mais ce n’est rien compte tenu du nombre d’adhérents de notre Fédération, et nous espérons vivement que ce lien sera réactivé dans le prochain flash !
Nous avons envisagé d’ouvrir nos vannes à un moment déterminé, selon un ordre bien établi, pour vider nos retenues en période d’étiage. Ce sera peut-être pour l’été prochain.
Et enfin nous venons de mettre en ligne notre « Lettre des Propriétaires Indignés » que nous avons communiquée à tous par messagerie électronique.
Mais que faire si nous sommes seuls, petits moulins creusois, contre des bureaucrates en surnombre qui interprètent à leur façon la DCE sans engager leur responsabilité personnelle ? Je citerai notamment l’ONEMA qui lors d’une réunion du Comité de Pilotage, en présence du Préfet, a écrit en préambule dans son document projeté devant les participants
« Pour rétablir durablement la continuité écologique, la seule solution technique est l’effacement de l’ouvrage (dérasement, arasement ) »
Qu’attendons-nous de la FFAM ?
En de nombreux points, nous approuvons les idées lancées par la présidente des Moulins des Landes dans sa lettre ouverte du 24 juillet 2014, ainsi que les réactions nombreuses qui circulent actuellement sur la messagerie électronique.
Le bureau, réuni le 25 janvier, a décidé d’attirer votre attention sur la situation difficile des Moulins de Creuse et donc aussi de France et de vous faire part de suggestions qui pourraient, si vous le décidez, faire l’objet d’un débat, notamment lors de la prochaine Assemblée Générale de la FFAM.
1/ Notre fédération doit être l’amplificateur des appels au secours de chacun de ses membres auprès de tous ses adhérents pour soutenir au mieux les initiatives locales (pétitions notamment)
2/ Les moyens importants de la FFAM (300.000 euros dans vos réserves) connus de tous et notamment de l’Administration et de tout citoyen donnent une image trompeuse des propriétaires de Moulins, que l’on jalouse volontiers en les prenant pour des riches !
Une petite partie de ces moyens pourrait être utilisée pour associer le plus grand nombre à votre congrès (nous n’y participerons pas car le coût est trop élevé pour nous) et à l’Assemblée Générale (45 euros, c’est bien cher pour un repas). Il me semble que la FFAM pourrait prendre à sa charge certains frais d’organisation pour attirer le plus grand nombre.
Une position centrale serait plus mobilisatrice, et l’organisation de réunions entre les Associations locales, au niveau de chaque « ancienne région », permettrait d’établir des liens plus forts entre vous et nous et de mieux communiquer.
Ces moyens devraient permettre enfin d’orchestrer une Action Nationale que beaucoup d’entre nous réclament, en s’appuyant sur les médias, et en ciblant d’abord la Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable, les Parlementaires et la Commission Européenne…
3/ Notre Fédération doit éviter de montrer tout signe qui pourrait être interprété comme de la faiblesse : contre les dictats et la doctrine de ceux qui estiment que « Pour rétablir durablement la continuité écologique, la seule solution technique est l’effacement de l’ouvrage », il n’y a que la manière forte. Discuter avec ces fonctionnaires ne peut rien apporter sinon pour eux le moyens d’embobiner un peu plus ceux qui parmi nous sont les plus impressionnables !
Vous aviez programmé des réunions avec l’ONEMA dans chaque Délégation Régionale.
Elles n’ont pas eu lieu pour notre secteur, et qu’en est-il de cette initiative ?
La participation à l’élaboration de « la charte des moulins » sans poids règlementaire ou juridique, est plus un cadeau au Ministère qu’un pas vers la sauvegarde de nos moulins. La preuve : le décret du 1er juillet 2014 prise sans concertation dans notre dos et contre nos droits de « fondé en titre ».
4/ Ne nous trompons pas d’adversaires : S’il est dans votre rôle de défendre au coup par coup des seuils de moulins menacés de destruction, les actions en justice devraient se faire d’une seule et même voix pour tous les Moulins de France et de Navarre.
Nous prendrons pour exemple le recours devant le Conseil d’Etat concernant le décret du 1er juillet 2014. Pourquoi ne pas avoir fait un recours commun avec la FDMF qui pourtant vous avait sollicités ? Cette division, sur laquelle nous ne porterons pas de jugement quant à ses origines, les ignorant en grande partie, est un signe de faiblesse donné à l‘Etat et ne peut que nous desservir.
5/ Nous comptons parmi nous des membres de la FDMF et nous avons des relations très cordiales avec l’Association voisine qui adhère à cette autre Fédération.
Le temps est venu, sinon de rapprocher les deux Fédérations et de faire table rase du passé, de mener des actions concrètes et conjointes compte tenu de la gravité de la situation.
Une consultation en vue d’une Action Nationale d’envergure pourrait être lancée sans délais.
La consultation de chacun de vos membres légitimerait cette action. Un simple questionnaire relayé par toutes les Associations locales permettrait à chacun de donner son avis et de suggérer des pistes d’actions.
Après son dépouillement au plan local, les idées émises pourraient être validées par un comité de pilotage puis soumises à l’accord du Conseil d’Administration pour mise en œuvre
- auprès des membres de la FFAM
- auprès des médias nationaux et locaux
- auprès des Députés, des Sénateurs et des Députés Européens
- auprès de la Commission Européenne
- auprès de la Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable
- auprès des Acteurs de l’Eau.
Les Journées des Moulins pourraient être un temps fort de l’information précédant une Journée Nationale d’Action orchestrée par les deux Fédérations Nationales.
Evidemment, il appartiendrait à la FFAM de prendre contact officiellement avec la FDMF, chacune des Associations locales, notamment celles qui adhèrent aux 2 Fédérations, de sensibiliser la direction de la FDMF.
Nous faisons confiance à la FFAM, à son conseil d’Administration, pour accorder à cette lettre, que nous avons décidé de communiquer à l’ensemble des Moulins de France et de leurs Amis, toute l’attention qu’elle mérite.
Nous ne nions pas le désintéressement et le travail passé de toute la direction de la FFAM mais le temps est arrivé où beaucoup d’entre nous, propriétaires de moulins menacés, réclament des actions concrètes et significatives qui mettront en avant, non pas la disparition criminelle de nos moulins séculaires à coup de dizaines de milliards d’euros, mais prioritairement :
- la lutte contre les pollutions et ses effets néfastes sur la santé,
- la régulation des crues et la préservation des réserves d’eau en période de sècheresse (réchauffement climatique oblige),
- la promotion des énergies renouvelables dont l’hydroélectricité,
- la conservation du 3ème patrimoine de France,
- tout un pan de notre Histoire depuis les temps les plus anciens.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, l’expression de toute notre considération.
Le 2 février 2015
Pour le bureau de l’ASMC, le président, Georges Durand