NOS CHERS MOULINS DE CREUSE
Au début de l’année 2013, bon nombre de propriétaires de moulins de Creuse ont éprouvé le besoin de s’unir avec pour but la sauvegarde de ce patrimoine ancestral, témoin de la vie dans nos campagnes.
Plus aucun ne produit de la farine mais beaucoup ont encore leurs meules ou leurs cylindres, leur roue ou leur turbine, et tous, leur seuil enraciné depuis des siècles dans le lit de leur rivière ou de leur ruisseau.
Ces seuils en ont vu passer de l’eau, souvent calme, parfois tumultueuse. Et ils ont résisté à combien de crues, qu’ils ont ralenties et souvent domptées.
Ils ont été le témoin de jeux d’enfants qui se baignaient dans leurs eaux profondes ou dans leur cascade bienfaisante, de poissons qui les franchissaient sans peine, de serpents qui se cachaient dans leurs pierres disjointes, de cingles plongeurs friands des petits crustacés nichés dans leur mousse, de moules perlières à l’abri dans leurs eaux calmes…
Les moulins étaient un lieu de rencontre, de convivialité. Ne dit-on pas « entrer comme dans un moulin » ? On y venait de la ferme quand rien ne pressait, on y apprenait les nouvelles, on y respirait la bonne odeur du blé qu’on écrase, on traversait la cour pour rejoindre la cave et y boire avec le meunier le verre de cidre blond et sec qui coulait du tonneau en chêne…
Certains d’entre nous sont nés « dans la farine » ou le tiennent d’un parent et leur moulin est dans leur chair. Les autres ont eu la chance d’en trouver un à leur goût et en sont tombés amoureux.
Au prix de bien des sacrifices, beaucoup de moulins de cette Creuse rurale que nous aimons tant ont été restaurés ou vont l’être, parfois avec le label de la Fondation du Patrimoine.
Plusieurs d’entre eux se sont donné une nouvelle vocation : la production d’une énergie propre et renouvelable, l’électricité. D’autres vont suivre.
Depuis qu’ils existent, ils n’ont jamais perturbé la vie de nos rivières, la remontée des poissons et la libre circulation des sédiments. Les vieux pêcheurs peuvent en témoigner…
Et pourtant, depuis peu, nos petits moulins sont rendus responsables de bien des maux et nous nous trouvons contraints de défendre nos droits ancestraux acquis depuis des siècles, alors que les grands barrages ne sont pas inquiétés...
Comment accepter une telle injustice !
Espérons qu’avec l’aide ou la compréhension de tous, nous puissions les garder tels qu’ils ont toujours été, afin de pouvoir les transmettre aux générations futures sans dénaturer leur environnement et partager notre passion avec chacun d’entre vous…
Pour l’ASMC, Georges Durand, président.
Au début de l’année 2013, bon nombre de propriétaires de moulins de Creuse ont éprouvé le besoin de s’unir avec pour but la sauvegarde de ce patrimoine ancestral, témoin de la vie dans nos campagnes.
Plus aucun ne produit de la farine mais beaucoup ont encore leurs meules ou leurs cylindres, leur roue ou leur turbine, et tous, leur seuil enraciné depuis des siècles dans le lit de leur rivière ou de leur ruisseau.
Ces seuils en ont vu passer de l’eau, souvent calme, parfois tumultueuse. Et ils ont résisté à combien de crues, qu’ils ont ralenties et souvent domptées.
Ils ont été le témoin de jeux d’enfants qui se baignaient dans leurs eaux profondes ou dans leur cascade bienfaisante, de poissons qui les franchissaient sans peine, de serpents qui se cachaient dans leurs pierres disjointes, de cingles plongeurs friands des petits crustacés nichés dans leur mousse, de moules perlières à l’abri dans leurs eaux calmes…
Les moulins étaient un lieu de rencontre, de convivialité. Ne dit-on pas « entrer comme dans un moulin » ? On y venait de la ferme quand rien ne pressait, on y apprenait les nouvelles, on y respirait la bonne odeur du blé qu’on écrase, on traversait la cour pour rejoindre la cave et y boire avec le meunier le verre de cidre blond et sec qui coulait du tonneau en chêne…
Certains d’entre nous sont nés « dans la farine » ou le tiennent d’un parent et leur moulin est dans leur chair. Les autres ont eu la chance d’en trouver un à leur goût et en sont tombés amoureux.
Au prix de bien des sacrifices, beaucoup de moulins de cette Creuse rurale que nous aimons tant ont été restaurés ou vont l’être, parfois avec le label de la Fondation du Patrimoine.
Plusieurs d’entre eux se sont donné une nouvelle vocation : la production d’une énergie propre et renouvelable, l’électricité. D’autres vont suivre.
Depuis qu’ils existent, ils n’ont jamais perturbé la vie de nos rivières, la remontée des poissons et la libre circulation des sédiments. Les vieux pêcheurs peuvent en témoigner…
Et pourtant, depuis peu, nos petits moulins sont rendus responsables de bien des maux et nous nous trouvons contraints de défendre nos droits ancestraux acquis depuis des siècles, alors que les grands barrages ne sont pas inquiétés...
Comment accepter une telle injustice !
Espérons qu’avec l’aide ou la compréhension de tous, nous puissions les garder tels qu’ils ont toujours été, afin de pouvoir les transmettre aux générations futures sans dénaturer leur environnement et partager notre passion avec chacun d’entre vous…
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SAUVONS NOS MOULINS SECULAIRES
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